Je n’ai jamais été une grande consommatrice de pilule, de vitamines, de médicaments. Vous me direz que j’ai eu de la chance, je n’ai jamais vraiment été malade; je peux compter sur mes dix doigts les fois où j’ai eu à prendre des antibiotiques. De plus, au grand découragement de ma mère, j’ai toujours préféré me plaindre un peu et attendre que le mal passe plutôt que de prendre des pilules pour régler mes problèmes (on s’entend que je n’ai jamais rien eu de grave, je suis plaignarde mais pas nouille au point de ne pas aller consulter si je pense avoir quelque chose de sérieux). Je n’ai jamais de tylénol/advil sur moi, et je n’en tiens pas toujours à la maison non plus.
Dans un autre ordre d’idées, plus jeune, j’étais solidement bordélique. Maintenant, je suis la crinquée qui peut faire des miracles avec un 10 minutes de lousse (je sais que plusieurs me feel à ce niveau haha). Première chose que je fais le vendredi quand les petits ont quitté? DU MÉNAGE. Je suis ordonnée pas mal en tout temps, parce que j’ai besoin que ma maison soit propre pour bien me sentir. Je n’ai pas de temps à perdre à me chercher; je préfère que tout soit bien rangé. Pour ce faire, j’ai toujours utilisé les mêmes produits que ceux que ma mère et ma grand-mère employaient: ceux des grandes bannières commerciales. M. Net, Lestoil, Lysol, name it.
Et là. J’ai un enfant.
Comme tous les parents, je veux ce qu’il y a de mieux pour ma petite. Et là je lis, j’apprends un peu sur le tas comment me définir comme parent avec mon enfant. Je fais des essais, je me trompe, je recommence. Je prends ce que j’ai envie de prendre de l’information qu’on m’envoie à gauche et à droite, le tout parsemé de mon instinct maternel pour guider mes choix en ce qui concerne l’éducation et l’environnement dans lesquels je souhaite voir Eva & Xavier évoluer.
Les produits d’entretien ménager qu’on emploie sont en fait la plupart du temps un cocktail de composés chimiques polluants, parfumés synthétiquement, irritants pour la peau, avec des petits dessins sur les emballages qui signifient qu’ils peuvent être dangereux? Mais what the fuck? Utiliser ces produits pour laver mes planchers de bois franc sur lesquels mon bébé va se trainer et probablement licher? Nettoyer mes comptoirs avec des lingettes boostées pour lesquelles il faut appeler un centre antipoison en cas d’ingestion? Juste à l’écrire, je me rends compte à quel point c’est insensé.
Il en va de même pour les produits en vente libre que nous retrouvons dans les pharmacies pour soulager nos petits maux du quotidien. De plus en plus de textes sont publiés et mentionnent les effets néfastes parfois invisibles à court terme, mais qui apparaîtront plus tard. Je ne me fais pas une porte-parole pour aller à l’encontre de ces produits et de leur vente, mais je crois fermement qu’il y a d’autres options à l’utilisation de certains de ces médicaments. Pour ma part, je souhaite que ma fille aie comme réflexe de se questionner sur ce qu’elle peut faire elle-même pour aider à contrôler ses maux, plutôt que de se tourner vers la première pilule disponible. Il existe une multitude d’alternatives et surtout un grand nombre d’éléments à prioriser dans notre quotidien pour se tenir loin de tout cela. Bien manger de façon équilibrée, bouger quotidiennement, dormir suffisamment d’heures, etc. En d’autres mots, prendre soin de soi & respecter ses limites.
Ce sont tous ces questionnements qui m’ont menée vers les huiles essentielles. Initialement, je pensais qu’elles ne s’utilisaient qu’en diffusion et j’étais plutôt sceptique de leur efficacité. C’est en lisant et en assistant à des ateliers que j’ai rapidement constaté que les huiles essentielles sont un monde en soi tellement il y en a à découvrir.
Plus j’en apprends, plus j’ai envie d’en apprendre. Plus je les découvre, plus je prends plaisir à utiliser les huiles au quotidien et à créer mes propres produits. J’en suis très fière. Je réduis mon empreinte écologique à tous les niveaux, et je SAIS CE QUE J’UTILISE. Je connais tous les ingrédients qui les composent ; c’est moi qui les fais!
Bien qu’à prendre au sérieux, l’emploi de l’aromathérapie s'instaure très bien au quotidien. Ici, c’est rapidement devenu un mode de vie à la maison. Lorsqu’Eva se blesse, elle me demande maintenant quelle huile mettre sur son bobo !! Je trouve ça trop mignon. Nous sommes transparents avec nos enfants; ils savent que beaucoup d’aliments sont boostés aux produits chimiques et donc à éviter. Ils mangent des bonbons & du fastfood occasionnellement, mais ils sont conscient que nous en limitons la consommation pour deux raisons: ce ne sont pas des aliments riches en apport nutritionnel, mais surtout nous ne connaissons pas la provenance et et la qualité des ingrédients qui les composent.
L’essentiel du message est de se remettre en question sur notre mode de vie. Ici, nous avons choisi de retourner à l’essentiel; limiter l’achat de produits transformés, toutes catégories confondues: alimentaires, ménagers, ceux de la pharmacie, ceux esthétiques, etc. Nous ne sommes pas parfaits dans cette démarche, mais on y travaille fort. Nous souhaitons consommer plus éthiquement et plus sainement. C’est un gros défi, mais ce n’est pas impossible.
Et non, ça ne me coûte pas plus cher d’épicerie, ni en temps. Je ne perds pas mon temps, JE L’INVESTIS pour le bien être de ma famille. Le dimanche, c’est notre rituel à Eva et moi de popoter et préparer nos aliments pour la semaine. Faire les produits ménagers? Xav trippe! Pour lui, c’est comme faire des expériences. On fait du ménage à la gardo? Tous les enfants participent avec les VRAIS produits, car ils sont 100% sans danger.
Nous avons la chance de vivre dans une société dans laquelle nous avons la possibilité de mener notre vie comme bon nous semble, alors profitons de ce droit pour faire des choix éclairés & réfléchis. Ils ne seront jamais les mêmes pour tous, mais tant que ces derniers nous apportent bonheur & sécurité, c’est ce qui compte.
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