Ceci n’est qu’un texte d’opinion, basé sur mon histoire personnelle. Je ne prétendrai jamais que ceci reflète la réalité de tous. Je me dis quand même que ça pourrait encourager d’autres mamans qui vivent une situation similaire, ou qui souhaitent avoir des bébés très rapprochés. Je me rends compte aussi que je suis bien loin d’être la seule à avoir des enfants avec quelques mois de différence. Ce n’est pas la norme, mais je ne suis ni la première ni la dernière !
Il faut dire que dans mon conte parfait de licornes, j’avais 3 enfants avec 2-3 ans de différence entre chacun. La vie étant ce qu’elle est, ce n’est clairement pas ce qui est arrivé. Jeanne est née à la fin de septembre 2018, Marie-Claire au début de septembre 2019 (avec une bonne semaine de retard la p’tite coquine) et Jules-Arthur est né à la fin d’octobre 2020. Ce qui fait 11 mois de différence entre mes filles et 13 mois et demi entre Marie-Claire et Jules-Arthur.
Je me dis qu’au final, ce qui compte réellement, c’est le bonheur d’être la maman de ces trois petits êtres.
Est-ce que je peux dire que c’est toujours facile ?
Absolument pas.
Est-ce que je peux dire que c’est toujours l’enfer ?
Absolument pas.
C’est un chaos ordonné, de l’amour à profusion, et presque aucun temps libre quand ils sont tous présents. Même si je trouve ça parfois un peu « rushant », peut-être que quand ils auront 14, 15 et 16 ans, je regretterai ce bon vieux temps de la petite enfance.
Il faut le dire, il y a de nombreux avantages aux enfants collés :
– Aucun d’eux ne sait vraiment c’est quoi être enfant unique. Je n’ai donc jamais eu de réaction difficile face à un nouveau bébé.
– Le silence dans ma maison se fait rare, donc ils sont très zens avec le bruit ✌🏻
– Le lien qui les unit est déjà incroyable. Marie-Claire et Jeanne ont parfois des conversations complètement incompréhensibles entre eux deux, mais elles se comprennent parfaitement 🤷🏼♀️ (un peu comme des jumelles).
– Ils sont très fusionnels. Les filles vont souvent amener Jules dans la même pièce qu’elles pour jouer. 👧🏼👧🏻👶🏼Jules-Arthur se calme rapidement quand ses sœurs sont autour et qu’il est en crise.
– On n’aura pas de nuits complètes pour encore plusieurs mois, mais après ce sera chose du passé d’un coup 🙌 (du moins je l’espère).
Surtout, il faut le dire, je ne connais aucune autre réalité que celle-là. Peut-être que si j’avais eu mes 3 enfants à 3 ans d’intervalle, je me regardais en me disant qu’on est un peu fous, mais je ne sais pas c’est quoi. Quand on me dit « je ne sais pas comment vous faites », je vous avoue que moi non plus. Mais chaque journée passe et je regarde mes enfants grandir en me disant combien je suis chanceuse.

Crédit photo : Orange Pomme Photographie
Ce qui a été le plus dur, honnêtement, ce sont les grossesses coup sur coup. Les petits bobos des grossesses précédentes arrivaient toujours plus tôt chaque fois. Le corps est incroyable, mais il a aussi besoin de repos. L’accouchement est un traumatisme, et maintenant je prends le temps de bien m’en remettre (& de profiter d’un peu d’alcool et de tartares).
Pour être honnête, j’avais surtout l’impression de ne pas profiter de mon nouveau bébé, alors que j’en portais déjà un autre. Ou je culpabilisais de ne pas m’attacher rapidement au bébé dans mon ventre alors que je m'occupais de celui qui n’était plus dans mon ventre. Je réalise que je fais surtout de mon mieux, avec les forces et les faiblesses que je possède. Pis que ce n’est pas moi qui aie inventé la culpabilité maternelle complètement inutile !
Bref, aujourd’hui, à l’aube des trois mois du petit dernier, tout se passe relativement bien. Nous avons une routine qui fonctionne bien, nous acceptons de plus en plus d’être en infériorité numérique constamment, nous continuons d’avancer main dans la main en étant fiers de nos réussites et en apprenant de nos échecs quotidiens.
Que vous ayez des enfants rapprochés ou non, la parentalité sera toujours parsemée de défis. On fait du mieux qu’on peut, à chaque jour qui passe.
On ne lâche pas les parents !
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